By Dr. Bill Howatt and Louise Bradley
- French version: Dirigeants: Accordez-vous assez d’attention aux employés à risque qui ont besoin d’aide?
Before COVID, one in five employees had a mental health issue of some kind, including substance use disorders. Now, one year into the pandemic, a Leger poll conducted on behalf of the Mental Health Commission of Canada (MHCC) and the Canadian Centre on Substance Use and Addiction suggests that COVID-19 is amplifying that risk.
The study found that people with mental health issues are more prone to struggle during prolonged periods of emotional stress, and that COVID has been the perfect storm for creating these conditions. The poll, which captured the input of more than 4,000 at-risk individuals, also revealed that:
- Up to one in two individuals with an existing substance use disorder reported having moderately severe to severe symptoms of depression since March 2020.
- Up to one in two respondents with current mental health symptoms who use cannabis reported increased use, compared to two in five in the general population.
- One in three who use alcohol reported increased use, while one in five reported problematic (high risk) use.
- Moderate and severe anxiety symptoms were highest among respondents with lifetime substance use disorders and lifetime mental health diagnoses.
- Respondents’ top stressors were their financial situation (14%), social isolation (12%), and the health of family members (11%).
- Nearly half report it has led to increased substance use.
A leader’s role in supporting this population
At a minimum, you should be observing your duty to check in with an employee showing signs of stress, and determine if special accommodations might be helpful. If time off is necessary, ensure that employees work with their medical doctor and employer representative (e.g., HR) to determine what is needed for their safe return to work. Of course, your employees also have a duty to inform you if they need support, but keep in mind that it may be difficult for them to do so.
As a leader, there are steps you can take to foster a supportive environment for at-risk employees, and create a psychologically safe workplace for everyone.
- Be open to continuous learning and improvement – Be willing to learn how mental health affects a person’s experience in the workplace, signs that an employee may be at risk, and some of the psychosocial factors that contribute to employee stress, especially those with pre-existing conditions.
- Commit to reducing stigma and implicit bias – Work from a place of empathy to support employees struggling with mental health concerns. Complete training aimed at curtailing stigma and implicit bias and, if possible, make the training widely available to others in your workplace.
- Learn the signs of impairment and understand your obligations – Train to be a psychologically safe leader so you can create an inclusive and positive experience for all employees. Learn how to engage respectfully and appropriately in a ‘duty to inquire’ conversation, and how to manage situations like impairment in the workplace. You are never expected to diagnose; your role is to observe, support and manage the situation safely.
- Remember what is at stake – We can’t ignore the difficult reality that suicide has increased since COVID-19, and those with mental health issues are at much higher risk. To help address this uncomfortable (but important) topic in the workplace, the MHCC has created Suicide Prevention in the Workplace — a practical guide designed to assist employers, managers, co-workers and those who work with the public to navigate challenging conversations around suicide.
Sadly, seven out of 10 people who are suffering won’t seek assistance. If we hope to turn these numbers around, we must ensure that employees — particularly those who are high-risk — feel adequately supported.
While leaders do not need to be experts in mental health or substance use problems, it’s imperative that you be aware of their impact and the increased risk that the pandemic presents. By arming yourself with that knowledge, you can play an important role in protecting the well-being of all employees, both during the pandemic and on the other side of it.
Dirigeants: Accordez-vous assez d’attention aux employés à risque qui ont besoin d’aide?
Par Bill Howatt, Ph. D., et Louise Bradley
Avant la COVID-19, un travailleur sur cinq était aux prises avec un quelconque problème de santé mentale, incluant les troubles liés à la consommation de substances. Aujourd’hui, un an après le début de la pandémie, un sondage réalisé par Léger au nom de la Commission de la santé mentale du Canada (CSMS) et du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances révèle que la COVID-19 avait accentué ce risque.
L’enquête montre que les personnes ayant des problèmes de santé mentale sont plus susceptibles de souffrir lors de périodes prolongées de stress émotionnel et que la COVID-19 avait réuni tous les facteurs contribuant à un tel stress. Le sondage, qui compile les réponses de plus de 4 000 personnes à risque, a aussi produit les résultats suivants:
- Jusqu’à une personne sur deux qui avait déjà un problème de consommation de substances a déclaré ressentir des symptômes de dépression moyens à graves depuis mars 2020.
- Jusqu’à une personne sur deux qui ressent actuellement des symptômes de maladie mentale et qui consommait déjà du cannabis a déclaré que sa consommation avait augmenté, comparativement à deux personnes sur cinq dans la population générale.
- Une personne sur trois qui consommait déjà de l’alcool a déclaré en consommer davantage, tandis qu’une personne sur cinq a affirmé avoir une consommation problématique (présentant un risque élevé).
- Les symptômes d’anxiété moyens à graves étaient plus courants chez les répondants ayant éprouvé des problèmes de consommation de substances ou reçu un diagnostic de problème de santé mentale au cours de leur vie.
- Les facteurs de stress les plus importants pour les répondants étaient la situation financière (14%), l’isolement social (12%) et la santé des membres de leur famille (11%).
- Près de la moitié des répondants ont indiqué que la pandémie avait provoqué une augmentation de leur consommation de substances.
Le rôle du dirigeant pour soutenir cette population
Au minimum, vous devriez honorer votre responsabilité de prendre contact avec tout employé montrant des signes de stress afin de déterminer si des mesures d’adaptation particulières pourraient lui être bénéfiques. Si un congé est nécessaire, veillez à ce que l’employé entreprenne des démarches auprès de son médecin et d’un représentant de l’employeur (p. ex. les RH) pour établir les conditions requises pour un retour au travail en toute sécurité. Évidemment, vos employés ont la responsabilité de vous informer s’ils ont besoin d’aide, mais rappelez-vous qu’il peut être difficile pour eux d’en faire la demande.
À titre de dirigeant, vous pouvez poser une série de gestes pour mettre en place un environnement de soutien pour les employés à risque et créer un milieu de travail sécuritaire sur le plan psychologique pour l’ensemble du personnel.
- Adoptez l’apprentissage et l’amélioration continus. Soyez prêt à découvrir les répercussions de la maladie mentale sur l’expérience des gens dans leur milieu de travail, les signes qu’un employé pourrait être à risque et quelques-uns des facteurs psychosociaux contribuant au stress des travailleurs, particulièrement ceux ayant des troubles préexistants.
- Engagez-vous à réduire la stigmatisation et les préjugés implicites. Faites preuve d’empathie à l’égard des employés souffrant de problèmes de santé mentale. Suivez des formations sur la lutte contre la stigmatisation et les préjugés implicites et, si possible, rendez-les disponibles pour vos collègues.
- Renseignez-vous sur les signes d’affaiblissement des facultés et connaissez vos obligations. Suivez des formations pour devenir un dirigeant favorisant la sécurité psychologique afin d’apprendre à créer une expérience inclusive et positive pour tous les employés. Apprenez à engager un dialogue respectueux et approprié dans le cadre de votre « obligation de vous informer » et à gérer des situations comme l’affaiblissement des facultés. Il ne vous incombe pas de poser des diagnostics; votre rôle consiste plutôt à observer, à soutenir la personne et à faire une gestion sécuritaire de la situation.
- Souvenez-vous des enjeux. Il est impossible de fermer les yeux sur la dure réalité: le taux de suicide a augmenté depuis le début de la COVID-19, et les personnes ayant des problèmes de santé mentale courent un risque beaucoup plus élevé. Pour vous aider à aborder ce sujet inconfortable (mais crucial) dans votre milieu de travail, la CSMC a créé le guide pratique La prévention du suicide au travail, conçu pour aider les employeurs, gestionnaires, collègues ainsi que les personnes en contact avec le public à trouver leurs repères dans les difficiles discussions sur le suicide.
Tristement, sept personnes sur dix vivant des souffrances ne demandent pas d’aide. Pour espérer inverser la tendance, nous devons prendre les moyens pour que les travailleurs – particulièrement ceux qui sont à risque élevé – sentent qu’ils sont épaulés.
Comme dirigeant, il n’est pas nécessaire que vous soyez un expert des problèmes de santé mentale et de consommation de substances, mais il est impératif que vous soyez attentif aux répercussions de ces problèmes et au risque accru que présente la pandémie. En vous munissant de ces connaissances, vous pouvez jouer un rôle essentiel dans la protection du bien-être de tous les employés, autant durant la pandémie qu’après celle-ci.